PATHOL. ,,Épanchement d'un liquide hors des vaisseaux qui le contiennent normalement`` (Verch.-Bud. 1981). Si on blanchit la sole, en amincissant à la rainette, on découvre souvent une petite suffusion sanguine qui a déjà teinté en rouge violacé l'endroit de la sole qui a été contusionné par la pierre (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 160).
− Au fig. Pénétration, imprégnation diffuse. C'était le même front plein et large, les mêmes grands yeux (...) et sur tous ces traits charmants comme une suffusion de lenteur, de grâce et de mystère (Bourget, Cruelle énigme, 1885, p. 54).La raison est dans le même temps, obscurcie par les vapeurs de l'instinct génésique et les suffusions de l'hérédité (L. Daudet, Hérédo, 1916, p. 128).
Prononc. et Orth.: [syfyzjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1370 suffision (La Grande chirurgie, trad. de Gui de Chauliac ds Sigurs, p. 76); 1478 (N. Panis, trad. de Gui de Chauliac, fo193, ibid., p. 418). Empr. au lat.suffusio« épanchement par dessous », dér. de suffundere « répandre sous ».
Singulier | Pluriel |
---|---|
suffusion | suffusions |
\sy.fy.zjɔ̃\ |
suffusion \sy.fy.zjɔ̃\ féminin
- (Médecine) Épanchement d'un liquide organique (le sang par exemple) en dehors des vaisseaux ou canaux qui les contiennent d'ordinaire.
On constate également une suffusion sanguine au niveau du plancher de l'orbite dans l'épaisseur du maxillaire supérieur.
— (Annales de gynécologie et d'obstétrique,n° 70, 1913)Suffusion de bile.
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- (Sens figuré) Épanchement, imprégnation diffuse.
Et elle dit : “Pourquoi bleu alors qu’il est blanc, grand Dieu ?” et elle se remit à pleurer, et je la reconduisis à la voiture et nous repartîmes pour New York […] Je m’aperçois que j’ai curieusement confondu deux événements, ma visite à Briceland en compagnie de Rita tandis que nous nous rendions à Cantrip, et notre second passage à Briceland en revenant vers New York, mais l’artiste en mnémonique ne saurait dédaigner de telles suffusions de couleurs fluentes.
— (Vladimir Nabokov, Lolita, traduction de Maurice Couturier, in Œuvres romanesques complètes, tome II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2010, page 1086)